En politique étrangère, la «réforme» dont la France a besoin c’est celle de la lucidité. Tant que nous ne reconnaîtrons pas que notre politique a pour fonction première de défendre nos intérêts essentiels elle souffrira de chimérisme. Les Occidentaux sont en train de perdre le monopole de la puissance. Les Etats-Unis ne contrôlent pas tout. Les Européens, trop ingénus, ne défendent pas assez vigoureusement leurs intérêts (le risque de «l’idiot du village global»). Les Français restent trop chimériques. Le monde multipolaire peut se concrétiser sans nous. Nous sommes confrontés à un défi démographique, stratégique, énergétique et écologique sans précédent. Le «clash des civilisations» est un risque. Les «droits de l’homme» ne peuvent évidemment pas constituer à eux seuls une politique étrangère.
Nous devons nous concentrer sur l’essentiel. Utiliser tous nos moyens de puissance et d’influence, anciens et nouveaux. Ne jamais nous en remettre à l’Europe comme à un substitut, mais poursuivre dans l’Europe des objectifs clairs. Ne pas attendre que ‘l’ONU», «l’OMC» ou autre fasse des miracles, mais agir en leur sein. Bâtir un rapport de force nouveau entre l’Europe et la Chine, la Russie, etc. Faire de l’Europe le pôle régulateur de la mondialisation sauvage. Nous imposer aux yeux des Etats Unis comme des partenaires crédibles. Agir, bien sûr, pour renforcer le respect des droits de l’homme dans le monde, chaque fois que nous le pouvons, mais sans prétendre que c’est notre priorité. L’objectif c’est l’autonomie et l’influence de la France dans 10, 20, 30 ans, la préservation de notre mode de vie. Ce qui n’empêche pas d’agir pour que le monde aille mieux, au contraire.
En politique étrangère, la «réforme» dont la France a besoin c’est celle de la lucidité. Tant que nous ne reconnaîtrons pas que notre politique a pour fonction première de défendre nos intérêts essentiels elle souffrira de chimérisme. Les Occidentaux sont en train de perdre le monopole de la puissance. Les Etats-Unis ne contrôlent pas tout. Les Européens, trop ingénus, ne défendent pas assez vigoureusement leurs intérêts (le risque de «l’idiot du village global»). Les Français restent trop chimériques. Le monde multipolaire peut se concrétiser sans nous. Nous sommes confrontés à un défi démographique, stratégique, énergétique et écologique sans précédent. Le «clash des civilisations» est un risque. Les «droits de l’homme» ne peuvent évidemment pas constituer à eux seuls une politique étrangère.
Nous devons nous concentrer sur l’essentiel. Utiliser tous nos moyens de puissance et d’influence, anciens et nouveaux. Ne jamais nous en remettre à l’Europe comme à un substitut, mais poursuivre dans l’Europe des objectifs clairs. Ne pas attendre que ‘l’ONU», «l’OMC» ou autre fasse des miracles, mais agir en leur sein. Bâtir un rapport de force nouveau entre l’Europe et la Chine, la Russie, etc. Faire de l’Europe le pôle régulateur de la mondialisation sauvage. Nous imposer aux yeux des Etats Unis comme des partenaires crédibles. Agir, bien sûr, pour renforcer le respect des droits de l’homme dans le monde, chaque fois que nous le pouvons, mais sans prétendre que c’est notre priorité. L’objectif c’est l’autonomie et l’influence de la France dans 10, 20, 30 ans, la préservation de notre mode de vie. Ce qui n’empêche pas d’agir pour que le monde aille mieux, au contraire.