On aura du mal à bâtir une vraie «communauté» internationale sur la seule base des valeurs occidentales/universelles, en dépit de la charte de l’ONU. A cause du poids du passé, de la colonisation, des ambitions émergentes, etc. Mais c’est possible sur la base de l’écologie, c’est-à-dire de la nécessité vitale pour tous les êtres humains que la terre reste vivable. Interdépendance + responsabilité par rapport aux générations futures = solidarité et communauté.
D’où l’importance de la question du climat, et donc du contrôle du rejet de CO2, puisqu’il y a à peu près consensus scientifique maintenant sur 1) le fait du réchauffement par effet de serre 2) la contribution humaine à ce phénomène depuis la révolution industrielle.
C’est là ou l’irrationalité de nos sociétés modernes apparaît. Si le CO2 est vraiment le problème n°1, on devrait, en bonne logique, abandonner ou réduire en priorité les énergies qui dégagent le plus de CO2.
C’est-à-dire le charbon et, pire encore, la lignite.
Donc si on était rationnel, on réduirait la part des pétroles les plus émetteurs de CO2. Puis des autres. Puis du gaz, qui est moins pire.
Et on garderait le nucléaire, qui n’émet pas de CO2, tant qu’on ne pourra pas le remplacer par des énergies qui n’émettent pas de CO2. Tout en développant simultanément le solaire, l’éolien et le reste pour les rendre viables.
En réalité on constate malheureusement que le charbon va rester encore longtemps la 1ère énergie mondiale! Le pic du pétrole aura lieu vers 2020, celui du gaz vers 2030, celui du charbon vers 2050! D’ici 2100 les 2/3 des émissions de CO2 des énergies fossiles viendront encore du charbon! C’est donc le problème numéro 1.
Or, paradoxe, dans une partie du monde développé c’est la volonté de sortie non pas du charbon, mais du nucléaire qui prédomine, même là où il n’y a aucun risque de tremblement de terre, ni de raz de marée. Sortir du nucléaire, pas du charbon! Principal Exemple : la position électoraliste de Mme Merkel, qui est parfois présentée, ce qui est cocasse, comme la «chancelière du climat» alors que par sa décision de sortir du nucléaire, elle est la chancelière du charbon, et de la lignite, dont l’Allemagne est le leader mondial. Ajoutons que par KWH produit, depuis un ½ siècle le nucléaire a tué 4200 fois moins que le charbon, 10 fois moins que le solaire, 4 fois moins que l’éolien!
En fait il est clair qu’on ne peut pas sortir en même temps des énergies fossiles, non renouvelables, et du nucléaire! Il faut établir un ordre de priorité.
C’est pourquoi il faut se réjouir de ce que le G7 ait réitéré le 8 juin l’engagement des pays les plus riches à «décarboner l’économie» au cours de ce siècle; que le fond souverain norvégien ait décidé de se désengager du charbon, comme l’église d’Angleterre, AXA, le Crédit Agricole ou Total en Afrique du Sud, entre autres. Et que l’Agence Internationale de l’Energie recommande l’arrêt des vieilles centrales à charbon.
Les pays pour lesquels cela va être le plus difficile sont : la Chine, mais qui essaie de réduire grâce au nucléaire sa consommation de charbon encore très élevée; L’Inde qui, au contraire, la développe, comme beaucoup d’émergents; la Turquie, la Pologne, et donc l’Allemagne du fait de sa sortie du nucléaire. L’Allemagne a même obtenu de l’UE que l’extraction du charbon soit dispensée de la taxe pour financer l’énergie renouvelable, et que le nucléaire ne soit pas mentionné comme ne produisant pas du CO2.
Si l’on veut que les engagements qui seront pris à Paris en décembre, à la COP 21, soient tenus, ce n’est pas la sortie du nucléaire qu’il faut accélérer, mais la réduction du charbon.
En matière énergétique, il en faut pas être idéologique, mais rationnel et pragmatique.
On aura du mal à bâtir une vraie «communauté» internationale sur la seule base des valeurs occidentales/universelles, en dépit de la charte de l’ONU. A cause du poids du passé, de la colonisation, des ambitions émergentes, etc. Mais c’est possible sur la base de l’écologie, c’est-à-dire de la nécessité vitale pour tous les êtres humains que la terre reste vivable. Interdépendance + responsabilité par rapport aux générations futures = solidarité et communauté.
D’où l’importance de la question du climat, et donc du contrôle du rejet de CO2, puisqu’il y a à peu près consensus scientifique maintenant sur 1) le fait du réchauffement par effet de serre 2) la contribution humaine à ce phénomène depuis la révolution industrielle.
C’est là ou l’irrationalité de nos sociétés modernes apparaît. Si le CO2 est vraiment le problème n°1, on devrait, en bonne logique, abandonner ou réduire en priorité les énergies qui dégagent le plus de CO2.
C’est-à-dire le charbon et, pire encore, la lignite.
Donc si on était rationnel, on réduirait la part des pétroles les plus émetteurs de CO2. Puis des autres. Puis du gaz, qui est moins pire.
Et on garderait le nucléaire, qui n’émet pas de CO2, tant qu’on ne pourra pas le remplacer par des énergies qui n’émettent pas de CO2. Tout en développant simultanément le solaire, l’éolien et le reste pour les rendre viables.
En réalité on constate malheureusement que le charbon va rester encore longtemps la 1ère énergie mondiale! Le pic du pétrole aura lieu vers 2020, celui du gaz vers 2030, celui du charbon vers 2050! D’ici 2100 les 2/3 des émissions de CO2 des énergies fossiles viendront encore du charbon! C’est donc le problème numéro 1.
Or, paradoxe, dans une partie du monde développé c’est la volonté de sortie non pas du charbon, mais du nucléaire qui prédomine, même là où il n’y a aucun risque de tremblement de terre, ni de raz de marée. Sortir du nucléaire, pas du charbon! Principal Exemple : la position électoraliste de Mme Merkel, qui est parfois présentée, ce qui est cocasse, comme la «chancelière du climat» alors que par sa décision de sortir du nucléaire, elle est la chancelière du charbon, et de la lignite, dont l’Allemagne est le leader mondial. Ajoutons que par KWH produit, depuis un ½ siècle le nucléaire a tué 4200 fois moins que le charbon, 10 fois moins que le solaire, 4 fois moins que l’éolien!
En fait il est clair qu’on ne peut pas sortir en même temps des énergies fossiles, non renouvelables, et du nucléaire! Il faut établir un ordre de priorité.
C’est pourquoi il faut se réjouir de ce que le G7 ait réitéré le 8 juin l’engagement des pays les plus riches à «décarboner l’économie» au cours de ce siècle; que le fond souverain norvégien ait décidé de se désengager du charbon, comme l’église d’Angleterre, AXA, le Crédit Agricole ou Total en Afrique du Sud, entre autres. Et que l’Agence Internationale de l’Energie recommande l’arrêt des vieilles centrales à charbon.
Les pays pour lesquels cela va être le plus difficile sont : la Chine, mais qui essaie de réduire grâce au nucléaire sa consommation de charbon encore très élevée; L’Inde qui, au contraire, la développe, comme beaucoup d’émergents; la Turquie, la Pologne, et donc l’Allemagne du fait de sa sortie du nucléaire. L’Allemagne a même obtenu de l’UE que l’extraction du charbon soit dispensée de la taxe pour financer l’énergie renouvelable, et que le nucléaire ne soit pas mentionné comme ne produisant pas du CO2.
Si l’on veut que les engagements qui seront pris à Paris en décembre, à la COP 21, soient tenus, ce n’est pas la sortie du nucléaire qu’il faut accélérer, mais la réduction du charbon.
En matière énergétique, il en faut pas être idéologique, mais rationnel et pragmatique.